Identification des ovins Des bergers défilent contre le puçage électronique imposé à leurs bêtes
Un collectif de bergers de la Drôme a entamé lundi après-midi une "transhumance" d'environ cinquante kilomètres, de Mornans Drôme) jusqu'à la préfecture de Valence, pour dénoncer l'obligation d'implanter des puces électroniques sur leurs bêtes et l'industrialisation de l'élevage, a-t-on appris auprès du collectif.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
D'après le collectif, « la puce est bien moins utile à l’éleveur qu’aux filières agro-alimentaires ou à l’administration. Cette obligation est un moyen par excellence de diminuer le pouvoir de décision et la responsabilité des éleveurs, et de nier leur savoir-faire. » (© Terre-net Média) |
La cinquantaine d'éleveurs, avec leurs bêtes, défileront contre l'obligation qui leur est faite, depuis 2010, d'implanter des puces Rfid (Radio Frequency Identification), sur leurs animaux. Ces puces permettent, ont-ils dénoncé, d'identifier et de suivre un objet ou un être vivant à distance : « le but de l'industrie électronique, des gouvernements et des vendeurs est de pucer toute chose sur terre (...) ». Ces « mouchards électroniques » visent, selon un communiqué, à « optimiser et rentabiliser » les élevages. « On est hors la loi depuis deux ans puisque cette obligation est faite pour les agneaux et les cabris. L'obligation de bouclage des adultes est prévue à partir de juillet 2013 », a-t-il ajouté.
Il a rappelé qu'« aujourd'hui les animaux portent déjà deux boucles en plastique, une à chaque oreille ». Celles-ci « servent à l'identification de l'animal et sa provenance, soit une traçabilité correcte selon nous », a ajouté l'éleveur. Il a cité le cas - également relaté par le Canard Enchaîné dans son édition du 23 janvier - d'un éleveur qui a refusé de pucer ses bêtes et à qui 8.000 euros de subventions ont été supprimées : « il y a des chances qu'il mette la clé sous la porte », a déploré le collectif.
Contre l'obligation de se fournir en béliers certifiés
Ce dernier conteste aussi vivement le projet, attendu pour 2015, d'obliger les éleveurs à se fournir en reproducteurs mâles « certifiés » dans des centres de sélection, au lieu de poursuivre leurs échanges entre fermes comme cela a toujours été le cas. « Cela met en péril la diversité génétique, la résistance au maladie, tout ça pour suivre un modèle industriel » ont encore vivement critiqué Sébastien Pelurson et le collectif.
Les éleveurs comptent arriver à Valence vendredi vers midi à la préfecture. Sur la route, ils diffuseront dans une salle des fêtes le documentaire "Mouton 2.0" sur ce sujet.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :